AIME BENJAMIN
FLEURIAU


Un film de Jacques Epaud
Documentaire historique
tourné pour la ville
de La Rochelle

Aimé Benjamin Fleuriau est né le 24 juillet 1709 à la Rochelle. Issu dune famille de commerçants protestants, ce jeune homme de vingt ans part chercher fortune à Saint-Domingue en 1729.

Benjamin vient rejoindre son oncle. Arrivé à 20 ans, il passera les 27 années de la période la plus active de sa vie ; et pourtant lorsquil sembarque en 1729, Aimé Benjamin est dans une situation plus que précaire. Son père vient de mourir peu après le dépôt de bilan de sa raffinerie et il ny a plus dargent à la maison ; cest la raison pour laquelle le jeune homme sembarque pour les Antilles.

Là-bas, il va aider l'oncle dans la plantation de canne à sucre et par là même, participer à la traite des noirs et à lesclavagisme. Il aura là-bas de nombreux enfants. La mort de loncle, le 17 mars 1743, va lui permettre de gravir un nouvel échelon vers la prospérité et la richesse car les affaires marchent plutôt bien.

Il revient à la Rochelle le 30 juillet 1755 avec 100 000 livres dans ses bagages. Il est devenu riche, il rembourse les dettes de son père et va acheter de nombreuses demeures pour bien montrer sa richesse. Il vivra dans un hôtel particulier avec famille et serviteurs.

"La Rochelle a peut-être été la première ville à s'interroger sur son passé négrier, puisque dès 1982 le Musée du Nouveau Monde ouvrait ses portes. C'était la première fois, dans une ville ayant un tel passé esclavagiste, qu'un lieu était spécialement dédié à ce sujet.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, La Rochelle figurait en effet parmi les ports négriers français. De nombreux rochelais possédaient également des plantations outre-Atlantique, sur lesquelles ils faisaient travailler des esclaves.

« Le 10 mai, journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions », est devenu un moment fort dans la vie rochelaise, mais il nous fallait aussi lancer une réflexion sur la façon de faire vivre l'histoire de la traite. Il ne s'agit ni de cacher ni d'excuser le passé, mais d'avoir une réflexion scientifique et historique sur le sujet et de penmettre à chacun d'y accéder.

Je souhaitais qu'un parcours soit aménagé dans la ville afin d'y retrouver les traces du commerce triangulaire. Même si elles sont peu nombreuses, vous comprendrez en découvrant cette plaquette que toute la ville a participé à cette économie florissante: les grandes familles rochelaises de l'époque l'ont pratiqué, à la fois négociants, armateurs, hommes de loi et même des personnes plus modestes tels boulangers ou cordeliers.

Comprendre le passé penmet de s'interroger sur le présent : deux cent cinquante millions de personnes sont encore aujourd'hui victimes de travail forcé. L'exploitation humaine a simplement changé de nom et de visage. A la lumière de l'Histoire, soyons plus attentifs, ne laissons pas l'esclavage modeme entrer dans les moeurs !"

Maxime BONO, Député-Maire de La Rochelle.